35 - Le temps des décisions

14 juin 2021

 

Ce soir, je suis au téléphone avec un ami. Je lui explique mes frustrations au travail, mon mal-être, mon envie de me réaliser, d’exister, de faire certaines choses pour moi. Et lui, devinez quoi, il se met à me parler de gâteau.

C’est original…

Inattendu.

S’il n’est pas au fait que maintenant que j’ai appris à gérer ma dépendance au sucre (bonne contrôlante que je suis…), j’ai le bec moins sucré qu’à une époque, son histoire me plait quand même beaucoup, surtout quand il me dit : « Toi aussi tu as droit à ta part du gâteau. Il te suffit de définir à quelle quantité correspond ta part ! Un huitième, un quart ? »

Et là je me dis : « Mais bien sûr ! Encore une fois, est-ce que je sais clairement ce que je veux, et surtout, est-ce que je le demande ou est-ce que je vais le chercher ? ».

Non.

Bon. 

Cette conversation pâtissière va me trotter dans la tête un moment et surtout, elle va me faire réfléchir à ce que je veux, à ce qui me fait vibrer. 

 

Dans les jours qui suivent

 

J’ai mon 1er rdv de phase 2 avec ma consultante et aujourd’hui, on est censé définir mon objectif de phase 2.

Moi, je veux faire plein de trucs cette année.

Si à ce stade vous n’avez pas intégré le fait que « Je suis la fille qui fait plein de trucs », vous n’avez rien compris. J’ai plein de besoins alors mon objectif tient dans une phrase qui doit faire 6 lignes.

Ma consultante rigole, de nouveau, et me dit qu’on va regarder ça de plus près.

Après analyse des 6 lignes d’objectifs, elle me suggère de les résumer en une phrase.

6 lignes = 1 phrase ?

Je vous l’ai déjà dit, je n’ai pas l’esprit de synthèse que revendique Lise Bourbeau. Donc moi, 6 lignes, c’est 6 lignes. Si je résume, il va manquer des trucs, c’est sûr.

Ma consultante est d’une patience d’ange, car elle prend le temps de reprendre mes 6 lignes d’objectifs avec moi et de m’accompagner vers quelque chose qui les englobe toutes et qui, effectivement, tient dans une phrase.

Donc mon objectif de la phase 2 est : « Me sentir sereine, joyeuse et épanouie au travail ; d’avoir du temps libre malgré ma peur de manquer ». 

Je vous l’ai dit, en 2021, l’enjeu est professionnel ! 

 

Dans les jours qui suivent

 

Vous vous souvenez l’atelier sur les pièges relationnels ? Celui où je suis restée dans le déni pendant la quasi-intégralité de l’atelier ? Celui où j’avais décidé d’arrêter de m’auto-saboter ?

Je constate qu’il se passe un peu de temps avant que cette prise de décision ne soit suivie de faits… 

Je prends le temps d’observer mon mal de dos des derniers jours. Je finis même par faire un décodage ... qui me fait dire que je ne suis pas encore tout à fait au point avec cette histoire d’auto sabotage.

J’essaye de me convaincre que ça va aller dans mon travail, que je vais retrouver de l’enthousiasme, que ma fatigue n’est que passagère (…). Blablabla…

Auto-sabotage vous dites ?

Se mentir à soi-même ?

Au moment où je me rends compte de mon blabla intérieur, quelque chose est en train de se placer en moi. Je demande à Bob de me laisser seule un moment et à son départ, je fais un constat : je me mens. Je me piège et je m’auto sabote en me faisait croire que tout va aller mieux.

Debussy et ses illusions sont de retour : il me pianote une douce mélodie qui m’hypnotise depuis quelque temps. Parce que si je demande à Debussy d’arrêter de me bercer d’illusions et à Bob de se taire, la vérité est que mon travail actuel ne répond plus à mes besoins, plus du tout, du tout.

Que je suis malheureuse.

Que j’ai du mal à l’admettre.

J’en suis là. Et je ne trouve pas ça hyper glorieux. Pas de WOW, pas de feu d’artifice intérieur.

Juste cette sensation désagréable d’être engloutie de l’intérieur.

Beurk.

Après tout, ce travail, ce n’est pas rien pour moi. J’ai co-fondé la marque pour laquelle je travaille, j’y ai mis une énergie dingue ces dernières années. Alors pourquoi je voudrais en partir ? Surtout au moment où la marque commence à décoller ?

Tu es dingue me souffle Bob aux oreilles. Totalement inconsciente. Folle !

J’adore quand Bob me murmure des mots doux…comprenez l’ironie de cette phrase… ce mec me saoule !!

Car, quand je fais taire sa voix qui m’irrite les tympans, il est temps pour moi d’assumer qu’aussi déplaisant que ce soit pour moi, je suis une menteuse en pleine puissance : je me mens depuis un moment maintenant. Et en me mentant, je m’interdis d’aller vers ce qui me fait vibrer : donc je me piège et je m’auto sabote. Et donc, je ne crée pas la vie que je veux pour moi.

Et pour pallier à ça, il suffirait d’une chose : que je prenne mes responsabilités et assume ce que je vis au fond de moi. Et ce que ça implique.

Aïe.

Aïe.

Aïe. 

 

Dans les jours qui suivent

 

Je décide de faire un pas vers mon JE SUIS et donc, j’arrive à m’en convaincre, d’arrêter de m’auto-saboter au travail.

Je prends mon courage à deux mains et fais ce qui me semble être une très bonne idée. Je vais parler à mon patron et associé. Je lui explique que je m’ennuie au travail, que je ne m’épanouis pas et que pour me remobiliser, je veux donner des cours de yoga le weekend, en plus de mon travail : je veux faire quelque chose qui me stimule.

Au moment où j’évoque cette option avec lui, je crois dur comme fer qu’elle est la solution à mes problèmes. Je vais continuer mon travail, et en plus, je vais faire des choses qui m’éclatent, donc je vais retrouver la pêche et tout va aller bien dans le meilleur des mondes. C’est sûr.

Sûr ? 

 

Dans les jours qui suivent

 

La fin de la semaine se passe et j’ai l’impression que quelque chose ne sonne pas juste dans cette décision. Je ne ressens pas d’enthousiasme, l’idée de travailler en plus de mes heures habituelles me mine. Bref, ce plan ne plaît pas et je sens même que c’est globalement plutôt une mauvaise idée. Une fausse excuse pour faire quelque chose qui revient régulièrement dans mes pensées : quitter mon boulot.

C’est dit.

Parce que le fond du problème est là : je m’ennuie, je vis trop de stress, je ne me sens plus à ma place, ni à la hauteur. C’est ce boulot qui me pompe toute mon énergie.

Je rumine, je craque, je pleure.

Je sais que la décision est là : je veux quitter ce travail, quitter une marque que j’ai co-fondé. Mais j’ai peur : toujours ma peur de manquer. De rater. De ne pas être à la hauteur pour la suite. Peur du vide, de l’inconnu. Et pourtant, je sais au plus profond de moi que c’est ce que je veux : quitter mon travail.

Et me lancer dans une nouvelle belle aventure : la mienne. 

 

Dans les jours qui suivent

 

Je pars au bureau avec une boule dans le ventre. J’ai peur de ce que je vais faire aujourd’hui. Même si je ne me l’avoue pas, ma décision est prise et je sens qu’une énergie va me pousser à l’acter.

J’ai l’impression d’être tirée par une force que je ne maîtrise pas ce matin. Que quelqu’un me guide.

Peu après mon arrivée au bureau, mon patron arrive et s’installe à côté de moi pour parler. Je l’écoute sans l’écouter.

C’est maintenant.

« Je veux te dire quelque chose qui n’est vraiment pas facile à dire pour moi. Je veux arrêter. »

Je vois son visage s’affaisser, mais je lui explique que ma proposition de la semaine dernière était une connerie, que mon besoin profond est de passer à autre chose parce que je ne me sens plus les épaules de continuer. Je n’ai plus ni l’énergie, ni l’envie. Que vis-à-vis de lui, de l’équipe, des personnes qui nous font confiance, et de moi, rester en me faisant croire que ça va aller ne sera bénéfique à personne.

C’est dit.

J’ai arrêté de me mentir. J’ai arrêté de m’auto-saboter.

Aussi dure que cette décision ait été difficile à prendre et à assumer, je sais que c’est la bonne. Je le sais parce que cette fois, je ressens un profond soulagement et une espèce de libération. 

Il y a quelques années, j’ai lu un truc sur la mission Apollo 13 et un gars de l’équipe aurait dit que « l’échec n’est pas une option ». Cette phrase m’a plu et a été ma devise pendant longtemps.

« Quoiqu’il arrive, l’échec n’est pas une option. »

Si vous suivez le blogue, vous le savez, parmi mes peurs, il y a celles de rater, d’échouer, de ne pas être à la hauteur. Et cette devise, qui est devenue au fil des ans mon fil conducteur, n’a fait qu’entretenir ces peurs.

Je me suis interdite d’échouer.

Voilà un bon moyen de se mettre la pression.

Mais aujourd’hui, je sais qu’échouer n’est pas mal. Que c’est juste une expérience enrichissante qui nous apprend quelque chose. Et bien souvent, nous propulse vers autre chose de mieux pour nous. 

Bien que j’ai laissé cette devise pour la remplacer par « Je limite mes emmerdements au strict minimum », cette histoire « d’échec n’est pas une option » est encore bien ancrée en moi.

Alors vous comprendrez que prendre la décision de quitter une boite que j’ai co-fondé, pour laquelle j’ai mis beaucoup d’énergie pendant des années et qui démarre carrément bien est un échec. Complet. Difficile pour moi d’assumer de quitter le bateau quand il s’apprête à partir en croisière. Et quitter tout ce que ça implique : emploi, salaire, évolution professionnelle… Tout ce qui me rassure au quotidien quoi.

Dans le cas d’Apollo 13, on peut comprendre que l’échec ne soit pas une option, mais dans le mien…l’enjeu n’est quand même pas le même. Je ne mets pas ma vie en jeu même si Bob arrive parfois à me faire croire que si.

Je quitte parce que je ne suis pas heureuse et que je veux m’épanouir au travail.

Je quitte pour du mieux. Je ne sais pas encore quoi, mais ça sera le travail parfait pour moi je le sais. Et vous savez pourquoi je le sais ? Parce que je prends mes responsabilités et je fais ce avec quoi je suis en accord.

Et je le fais par amour. Par amour pour moi.

Et je respire, je respire. JE RESPIRE !

Et je me dis MERCI et bravo ! Parce que j’ai eu le courage et la force de dépasser mes peurs. 

 

Dans les jours qui suivent

 

J’adore la Vie quand elle m’envoie des signes ! 

Quelques jours après avoir pris et annoncé ma décision, un ami me dit que Lise Bourbeau vient donner une journée de formation à Marseille sur… je vous le donne en mille… l’épanouissement au travail. Ça ne s’invente pas !

Ma phase 2 est directement liée à l’épanouissement au travail et comme rien n’arrive par hasard, je me dis que cette formation est une très belle opportunité pour amorcer mon nouveau départ.

Au moment de l’inscription, le coût de cette journée attire irrésistiblement ma copine la peur de manquer, mais mince, qui de mieux que Lise Bourbeau pour ouvrir les festivités de mon renouveau professionnel ?

Je m’inscris. 

Puis, encore quelques jours plus tard, une amie vient passer la journée à la maison. On parle de choses et d’autres jusqu’au moment où elle me dit : « Avec 2 copines, on s’est inscrite au voyage atelier de Lise au Pérou. Le thème est : « Un voyage vers sa raison d’être », ça nous parle totalement ! ».

Ça vous parle ? Et bien moi aussi ça me parle figure toi !!

Ni une ni deux, je décide que vraiment, la Vie me met tout ce dont j’ai besoin sur ma route pour que ce nouveau départ se fasse selon mes vrais besoins et pas selon mes peurs.

Alors ce soir-là, malgré la présence de - devinez qui ? - la copine la peur de manquer, je m’offre un cadeau : un séjour atelier au Pérou avec Lise Bourbeau. 

Tous les signes et opportunités que m’offre la Vie ces derniers jours me confirment que j’ai pris la bonne décision.

Qu’autre chose m’attend.

Quelque chose de plus proche de moi.

Glin-glin-glin

MERCI !

Cliquez ici pour lire la suite : 36 - La rencontre avec Lise

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