32 - Le bal des masques - 2ème partie

31 mars et 1er avril 2021

Toulouse - Atelier « Communiquer avec les masques 2 »

 

Après les 2 journées précédentes à étudier les masques de fuyant, dépendant et masochiste, on enchaîne avec les 2 masques restants : le contrôlant et le rigide.

Avec ces masques-là, j’ai un peu de mal. Je le sais. Ce sont des masques de forces, qui bien souvent, ouvrent leur bouche très grande pour dire ce qu’ils pensent. Et moi, je n’aime pas ça. Ce type de profil me fait toujours me sentir très inconfortable. Me fait peur en fait. Donc je sais qu’aujourd’hui, j’ai des choses à apprendre. Pas que je n’en avais pas hier, mais là, disons que je rentre dans une autre dimension en termes de communication. 

Avant de commencer l’atelier, je pense déjà savoir comment je réagis face à ces masques. Spontanément, je dirais que le contrôlant sournois m’agace ; que la colère et l’autorité du contrôlant agressif m’effrayent ; que la perfection du rigide conforme m’exaspère et que je fuis la froideur du rigide rebelle.

Donc, vous l’aurez compris, communiquer avec ces masques-là, me concernant, est un vrai challenge !

Challenge que je veux relever parce que même si l’idée d’une vie sans eux me tente assez, dans les faits, ce n’est pas possible. Impossible de ne pas croiser leur route à un moment ou à un autre.

Donc je retrousse mes manches, prends bloc-notes, stylos et au boulot ! Dites-moi tout, on fait quoi face à ces drôles de masques ? 

Avant de me donner la réponse, la formatrice pense qu’il est bon de nous faire une piqûre de rappel sur les points abordés ces 2 derniers jours… des fois que nos égos aient perturbé le bon cheminement des infos jusqu’à nos petits cerveaux.

Elle nous rappelle notamment une chose. Il y a 2 types de communication : le verbal et le non verbal. Et que, quand on communique avec un masque, ce que capte principalement la personne en face de nous, c’est le non verbal : posture, gestes, attitudes…. On parle de nous malgré nous.

Et elle nous rappelle aussi que communiquer avec un masque a des conséquences. Parmi elles, il y a le fait que spontanément, l’autre aussi met un masque pour se protéger ; que l’on coupe l’écoute ; que l’on n’est plus nous-mêmes et que l’on a un comportement contraire à ce que l’on veut. Ce dernier point est important : le masque nous fait faire l’exact opposé de ce que l’on a besoin pour nous.

Donc, gardons en tête que porter un masque, ce n’est quand même pas l’idée du siècle si on veut vraiment être heureux et répondre à nos besoins les plus profonds. Ni si on veut communiquer plus efficacement.

Pour sortir du masque qui nous éloigne de nous-mêmes, la formatrice nous conseille de mettre en pratique les 3 étapes clés dont elle nous a parlé hier. Étapes que vous découvrirez lorsque vous ferez les ateliers. Un indice : une des étapes concerne la responsabilité.

Quoi qu’il arrive, prenez vos responsabilités ! 

Et gardez bien en tête une chose : quand on met un masque, c’est qu’on a la trouille ! On a la trouille de ne pas pouvoir faire face à la souffrance que fait vivre la blessure qui vient de s’ouvrir. Mais ce qui est tout doux à se répéter, c’est que cette souffrance ne sera jamais aussi forte que celle vécue quand on était enfant. Nos enfants ont été de vrais warriors de survivre à ça, alors les adultes que nous sommes peuvent se rassurer : on saura faire face.

Sans masque.

Ceci étant dit, on n’est pas plus avancé. On a beau savoir qu’on va survivre, rien à faire, on met quand même un masque. Il faut dire que nous, les adultes, on n’a pas une confiance en nous débordante sur le sujet. On a toujours ce petit doute qui s’immisce dans notre esprit et qui nous dit : « Protège-toi, ça pourrait bien tourner au vinaigre ! ». Et ce petit grain de sable qui nous met le doute, qui vient mettre un sacré bazar dans notre façon de communiquer avec l’autre et qui limite grandement notre rapprochement avec notre JE SUIS, c’est un cadeau de nos égos.

Dites-leur merci: le grain de sable, c’est eux qui vous l’offrent.

Inlassablement.

Maracas hésite à faire sonner son Glin-glin-glin… et je suis bien d’accord avec lui. J’ai le « merci » timide pour le coup. 

Pour en revenir au sujet du jour, le masque du contrôlant, je vous confirme qu’avoir à faire lui, ce n’est pas un kiff. Parce que globalement, un contrôlant a une tendance prononcée à se mettre en colère. Et moi, la colère, j’aime pas trop ça.

Vous le savez, Sa Seigneurie et moi, on n’a pas encore fait ami-ami. On a même plutôt tendance à se regarder en chien de vaillance. J’avance, mais plutôt à un rythme de tortue que de lièvre sur ce sujet.

Et le pire dans tout ça, c’est que je ne suis pas épargnée par ce masque : je me transforme moi aussi, des fois, en contrôlante. J’alterne entre contrôlante sournoise ou agressive, au gré des envies et des situations, mais n’empêche, je suis ce que je n’aime pas être : une contrôlante.

Tendance plus sournoise qu’agressive cela dit.

Ça ne me réjouit pas, mais je suis bien obligée de l’admettre, c’est écrit noir sur blanc sur mon cahier d’exercices : le contrôlant sournois a une voix charmante quand il veut séduire (moi), est triste quand il veut manipuler l’autre (moi) ; il exhibe charme et séduction (moi) ; il veut que l’autre fasse de la télépathie pour répondre à ses attentes (moi moi moi !!!)…bon il y a quelques autres « (moi) », mais je vous les épargne.

Je sais aussi être une contrôlante agressive, mais ça, je constate, beaucoup moins. Par contre, j’en ai quelques-uns de bien trempés dans mon entourage ! Mais bonne nouvelle, ils me mettent beaucoup beaucoup moins en réaction qu’à une époque, j’en conclus que j’ai avancé sur ce sujet.

Bravo à moi ! 

La formatrice continue à nous dresser le portrait du contrôlant sous toutes ses formes quand elle prononce une phrase qui va m’exaspérer : « Le contrôlant sournois fait du déni de sa colère ». Et allé, c’est reparti. Le déni !

Je fais du déni sur les pièges relationnels, sur la colère. Déni, déni !

Autant sur les pièges, je suis bien consciente que j’ai encore un bout de chemin à parcourir, mais sur la colère, je pensais quand même avoir évolué un peu plus que ce qu’est en train de sous-entendre la formatrice.

Je vais bouder ! C’est un truc de contrôlant ça, non ? 

La formatrice, pas un poil perturbé par mon humeur changeante de contrôlante non assumée, nous explique ensuite que le contrôlant connaît ses désirs et besoins, mais ne sait pas les exprimer. C’est le moins qu’on puisse dire…

Le contrôlant sournois obtient ce qu’il veut en flattant l’autre : « Mon papounet d’amour que j’aime plus que tout au monde de la Terre entière de toute la galaxie, tu ne voudrais pas m’acheter cette poupée ? Ça me ferait tellement plaisir. »

Vous connaissez ?

Ce n’est pas tellement que vous êtes le meilleur papa du monde, c’est surtout que c’est vous qui avez le portefeuille et votre petite le sait !

Mais elle vous aime attention. Juste que là, elle vous embobine et papa gâteau que vous êtes, vous plongez ! Direct !

Et vous achetez la poupée !

Le contrôlant agressif, lui, il ne joue pas vraiment de la même façon. Les flatteries, c’est moins son truc. Non, son truc à lui, c’est d’imposer les choses. « Je veuuuuuux cette poupée.  Achète-la moi !!!». Et il ne s’encombre pas vraiment des formules de politesse lui. De son point de vue, la discussion est close avant même d’avoir commencé : papa va lui acheter la poupée, point final. 

La journée se poursuit avec un sujet particulièrement intéressant ! La formatrice nous explique comment s’y prendre pour communiquer avec un contrôlant. Je vous dirai juste que le mot « responsabilité » se glisse dans l’explication. Toujours, toujours ce mot !

Je termine cette journée d’atelier en me disant que je n’aime pas trop être une contrôlante, vraiment. Ça ne m’aide pas tellement à aller vers mon JE SUIS. 

Plus tard ce jour-là…

Ce soir, je vais avoir l’occasion de tester ce que j’ai appris lors de ces 3 journées d’atelier. La Vie m’offre un cas pratique. Et pas des moindres : communiquer avec une fuyante, qui fuit donc. Ça revient à communiquer avec le vide et le silence : vrai challenge !

Je vous fais un topo rapide : ma belle-fille a entendu quelque chose à la télé qui a fait qu’elle s’est sentie blessée, et a mis un masque. Si vous suivez, celui de fuyante. Elle part s’enfermer dans sa chambre.

Mon compagnon va la voir, ça dure un moment puis je l’entends m’appeler et me demander de venir. Je vais donc dans la chambre de ma belle-fille où les 2 se trouvent.

Je comprends que mon compagnon a besoin d’aide, car sa fille s’est murée dans le silence.

Bon.

Intérieurement je me demande : « Quel masque est-ce qu’elle porte ? De quoi elle a besoin ? Comment communiquer avec elle ? » Mon cerveau s’active en mode « urgence, urgence !!! » et je finis par me lancer.

Mais avant ça, il y a quand même eu un laps de temps, très court, où j’ai eu le temps de me dire mentalement : « Si je n’identifie pas le bon masque, je ne vais pas dire ce qu’il faut et tout ça va se finir en carnage absolu ».

L’angoisse.

Des fois, le silence vaut mieux que les mots si vous voulez mon avis.

Toujours est-il que je finis par me lancer, parce que le silence devient un peu pesant dans cette chambre. Je réussis à comprendre ce qui l’a mise dans cet état, et je lui dis juste « Qu’elle a le droit d’avoir peur. C’est humain la peur. Moi aussi, j’ai peur parfois (…). » Et quelques autres trucs. Mon laïus a dû durer en tout et pour tout… 2 minutes.

Et devinez ce qu’il se passe au bout de 2 minutes ?

Elle lève la tête, me regarde, me fait un grand sourire et repart jouer. Genre rien de tout ça n’a existé, tout va bien. Et elle va rester heureuse tout le reste de la soirée.

Mon compagnon et moi, on reste sonné. Pardon d’être vulgaire, mais franchement, on reste comme 2 cons dans cette chambre à se dire : « Quoi c’est tout ? Il fallait juste l’accueillir dans sa peur ? ».

Sérieux ?

C’est presque magique le truc !

J’adore ! 

Dans la foulée de l’épisode magique, je décide de faire ce que m’a conseillé la formatrice : faire de la communication un jeu. Alors pendant le repas, je demande à tout le monde (mon compagnon et ses 2 enfants) ce qui les agace le plus chez les uns et chez les autres quand nous parlons entre nous.

Bon, pas la peine de vous dire que les enfants ont la réponse très spontanée !

Presque trop spontanée…je n’ai pas l’habitude de me prendre des vérités en pleine figure de façon aussi franche, mais bon, j’ai posé une question, ils ont la gentillesse d’y répondre clairement… Ils n’ont pas fait le cours sur les formes de communication, mais je vous assure qu’ils s’en sortent très bien. Une question, une réponse et basta ! La façon dont je reçois l’information ne les perturbe pas plus que ça.

Toujours est-il qu’ils me disent sans filtre que moi, ils n’aiment pas les fois où je peux être froide ou dure avec eux.

Je déglutis.

Toujours ce truc de « froide, dure ». J’accueille, froidement.

Comme c’est un tour de table, chacun en prend pour son grade. Mon compagnon, lui visiblement, pose problème quand il se met en colère. Et les enfants de mon compagnon ne sont pas en reste : l’un dérange les autres quand il râle et l’autre quand il fait le bébé.

Voilà : on s’agace mutuellement quand on est froid, colérique, râleur et bébé.

Le but de tout ça étant d’éviter un agacement général qui finit en crise générale, on décide de se donner des surnoms. Surnoms qui serviront de signal pour nous faire passer le message qu’on est en train d’être froid/colérique/râleur/bébé, et que ça pourrait vite venir titiller nos nerfs à chacun.

Les enfants s’en donnent à cœur joie et décident que, chaque fois qu’ils me trouveront dure ou froide, ils me m’appelleront « Harrys », comme le pain de mie… genre soit plus douce ou moelleuse.

C’est toujours mieux que le surnom dont m’avaient affublée des collègues à une époque. J’ose à peine vous dire qu’on m’a parfois surnommé Voldemort tellement j’ai pu être dure avec certaines personnes. Alors « Harrys », c’est presque câlin comme surnom !! Et surtout, j’en déduis que quand on passe de Voldemort à « Harrys », on a quand même gagné en douceur ! Donc j’ai progressé, voilà, c’est bien là le plus important !

Mon conjoint lui devient « Nutella » : pas de raison précise à ça. Quant à mon beau-fils, il devient « Paquito » s’il se met à râler. Et ma belle-fille « Fée clochette » si elle fait le bébé.

Et vous savez quoi ? Au moment où j’écris cette partie du blogue, plusieurs mois se sont écoulés depuis la formation, et nous avons eu l’occasion de tester ces surnoms régulièrement. La bonne nouvelle ? C’est que ces surnoms permettent de rire des situations qui en temps normal nous auraient probablement énervées.

Top !

On s’amuse bien avec ETC !

Glin-glin-glin

Merci ! 

Le deuxième jour de la formation est dédié au masque de rigide. Entre le contrôlant et le rigide, c’est avec ce dernier que j’ai le plus de mal. Si le contrôlant se met en colère, mon impression à moi, c’est que le rigide, il est encore un cran au-dessus.

Et comme je n’aime déjà pas la colère, vous comprendrez que « la colère + 1 cran », ça me plait pas du tout. Les rigides, particulièrement les rigides rebelles, me font peur. Ils dégagent tellement de froideur que moi, ils me glacent sur place.

Aime pas, aime pas, aime pas ! 

Aime pas, mais la formatrice va dire quelque chose qui fait que je les prendrais (presque) en pitié, les rigides. Elle nous explique que le rigide est encore plus hypersensible qu’un hypersensible avéré.

Douillés les rigides en fait sous leurs grands airs froids. Je vais essayer de me souvenir que ce sont des hypersensibles blessés chaque fois que j’en croiserai un en action. 

Ce n’est pas hyper facile de communiquer avec un rigide, surtout quand il passe en mode « je veux convaincre ! ». Parce que oui, le rigide aime beaucoup ça, convaincre l’autre. Il est tellement tellement teeeeeellement envahi par son égo qu’il est dans une quête d’un idéal impossible à atteindre, et cerise sur le gâteau, il veut nous imposer son idéal inatteignable… tant qu’à faire, autant nous enquiquiner jusqu’au bout ! Et il a une forte tendance à devenir orgueilleux le rigide. C’est Monsieur je sais tout sur tout, absolument tout, et surtout je le sais mieux que tout le monde !!!

Que vous dire d’autre sur les rigides ?

Ils me font toujours aussi peur malgré leur hypersensibilité et communiquer avec eux reste un défi. Je le relève du mieux possible, mais sur ce sujet, je suis largement perfectible !

Alors je préfère clore la partie sur les rigides ici, en me disant qu’un jour viendra, je leur trouverais un air de bisounours…mais pour l’heure, non. Ils me font juste un peu flipper. 

Je vous parle de la difficulté de communiquer avec quelqu’un qui porte un masque, mais je peux aussi vous parler d’un truc plus positif !

Le truc positif en question est qu’une blessure, vous le savez, ça se guérit. Et donc, quand on guérit une blessure, on porte de moins en moins souvent un masque. Et donc, notre communication s’améliore, nettement !

Et tout ça parce que globalement, quand on guérit une blessure on se respecte de plus en plus, on vit de moins en moins d’émotions, on accepte que les choses puissent être imparfaites et on SENT !

Et tout ça fait que notre communication va mieux, notre relation aux autres va mieux : notre vie va mieux quoi !

Donc faites cet atelier, mais faites aussi celui sur les « 5 blessures de l’âme » : parce que guérir de ses blessures, c’est important.

Vraiment.

Aparté positif terminé. 

Revient maintenant le temps des exercices. En binôme, nous devons identifier une situation où nous avons été injuste avec nous-même. Je vous passe l’exercice en lui-même, mais à la toute fin, mon enfant intérieur doit dire à mon binôme « à quoi il peut se raccrocher quand il doute ». Et c’est très spontanément que ma petite MJ me glisse à l’oreille : « N’oublie jamais que tu es puissante ! ».

Cette phrase résonne fort en moi.

Ça fait WOW !

Et il y a un truc génial avec mon binôme. Pour la petite histoire : la 1ère fois qu’elle s’est présentée à moi, quand je lui ai demandé sa profession, elle m’a dit qu’elle était une fée clochette. Alors moi, je trouve ça génial que ce soit une petite fée qui ait fait émaner cette phrase de moi : « N’oublie jamais que tu es puissante ! ».

Je trouve ça magique ! Ça scintille de partout.

Ça fait quand même 2 fées clochette dans ma vie : ma belle-fille et mon binôme !! Ça pétille de magie dans le coin ! 

Cet atelier se termine, comme bien souvent, par un tour de salle où chacun doit répondre à cette question : « Avez quoi repartez-vous ? ».

C’est moi qui clôture le tour en disant : « Je décide de sortir du bien et du mal ; et d’accepter toutes les parties de moi. » 

Avant de partir, les embrassades s’éternisent, car nous allons devoir attendre plusieurs mois avant de tous nous retrouver. On est tous émus, remplis d’amour pour soi, et pour l’autre.

On est dans une bulle. 

Et en partant, comme un ultime clin d’œil, mon binôme la fée clochette vient me voir pour me faire un bisou et me rappeler que JE SUIS PUISSANTE !

Merci à elle, beau binôme qui n’est sûrement pas dû au hasard. Comme un signe pour me rappeler que quelqu’un veille là-haut et que je peux avoir confiance en moi, et en la Vie.

Glin-glin-glin

Merci ! 

Cliquez ici pour lire la suite : 33 - Le mot de Lise

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