26 - Sous la couette

En ligne – 12 et 13 novembre 2020

Atelier « Vivre harmonieusement l’intimité et la sexualité »

 

Après une bonne nuit de sommeil, je suis heureuse de constater que Bob n’est pas en très grande forme aujourd’hui, excès de champagne oblige. J’ai même l’impression qu’au moment où l’atelier commence, il n’est pas encore réveillé. Son absence me met en joie : je me sens pleine d’entrain et en grande forme. Cette journée commence donc parfaitement bien !

Autant le sujet de l’atelier précédent sur les « pièges relationnels » m’était obscur, autant « Vivre harmonieusement l’intimité et la sexualité » me parle. Je suis donc tout ouïe ! Et ni Bob ni Debussy ne pourront quoi que ce soit contre ça ! 

Quand la formatrice nous donne le programme des 2 jours à venir, je fais des sauts de joie ! Beau programme ! Tout me plaît dans cet atelier : j’ai un grand sourire, celui en mode banane que j’espérais tant avoir hier !

J’ai des questions, ETC a les réponses. J’a-dooooo-re déjà cette journée, et la suivante ! Gros contraste avec l’atelier précédent. 

Je vérifie une dernière fois autour de moi et étire mon sourire encore un peu plus vers le haut : Bob est bel et bien aux abonnés absents. Je suis au comble du bonheur !

Note pour plus tard : faire boire du champagne plus souvent à Bob… il a des goûts de luxe, mais ça l’anéantit visiblement.  

Si je suis en grande forme, la formatrice l’est aussi visiblement, car elle ouvre les festivités avec un exercice en groupe : grand sourire aux lèvres, elle nous demande d’aller partager un problème d’ordre intime ou sexuel aux autres étudiants.

Bien.

D’un coup, mon cœur se met à battre un peu plus vite. J’aurais pu m’en douter : ETC ne va pas faire que nous donner des réponses, il va falloir qu’on aille les chercher. Et pour aller les chercher, il va falloir se dévoiler. Une copine pointe le bout de son nez, prête à augmenter la pression si besoin.

Bien, bien.

Je respire. Je respire.

Et je me lance.

Je me lance, et devinez quoi ? Je tombe avec un groupe de pin’s qui a lui aussi le cœur qui bat un peu plus vite que d’habitude. Moi et mon sourire en mode banane, on constate aussi que je ne suis pas la seule à avoir le rose qui lui monte aux joues !

Nous voilà donc tous en train de raconter au reste du groupe notre petit problème intime ou sexuel et chacun se confie tranquillement sur ses peurs, ses difficultés, ses envies (…). Et tout ça se fait dans une bulle de guimauve bienveillante.

Mes copines les peurs se taisent, et je suis inondée d’un « ouuuuuf » de soulagement. Je vous assure que moi, je n’étais pas du tout à l’aise avec la consigne de l’exercice. De but en blanc, commencer ma journée en allant raconter mes petits bobos de dessous la couette à des étrangers, ça ne me met quand même pas hyper à l’aise !

Alors, une fois l’exercice terminé, je suis heureuse de constater que j’ai survécu à l’épreuve : j’ai l’impression de m’être dépassée. Je dis « Merci » : ça s’est bien passé, j’ai survécu ! 

Glin-glin-glin !!!

Devinez quoi ?

Un « Glin-glin-glin » résonne dans ma tête : comme des notes de musique.

« Glin-glin-glin » annonce l’arrivée d’un nouveau membre dans mon fan-club. Je vais le surnommer « Maracas » parce qu’il a la gentillesse d’annoncer son arrivée en musique ! Et Maracas, ça me plait, parce que c’est festif, et que ce membre-là, je l’aime beaucoup !

Maracas est celui qui va m’aider à prendre conscience des belles choses de la Vie : ce que je réussis, des plaisirs, des beaux moments, de la beauté (…) de tous ces trucs bien auxquels je ne prête pas beaucoup d’attention en temps normal sauf quand, comme à l’instant, j’ai l’impression de survivre à une épreuve.

Il va m’ouvrir grand les yeux chaque fois que j’en aurais besoin pour me dire, comme une maman le ferait avec son enfant : « Tu n’as pas oublié quelque chose là ? ». Si j’ai oublié de dire « Merci » ! J’oublie régulièrement de dire « Merci la Vie » alors je dis un grand « BIENVENUE » à Maracas ! ».

Pratiquer la gratitude plus souvent : c’est bien ça ! Maracas va m’aider à le faire ! Et en musique s’il vous plait !

« Merci » ! 

Pour en revenir au sujet de l’intimité et de la sexualité, s’il y a un atelier où la bienveillance est la bienvenue, c’est bien celui-là ! Le sujet m’intéresse, l’enseignement m’intéresse, les exercices m’intéressent, mais aller raconter à des étrangers ce qui se passe dans ma petite sphère intime et sexuelle, c’est quand même un peu déstabilisant. Pour moi du moins.

Et à en juger par le visage de certains autres participants, je suis prête à parier que je ne suis pas la seule à être partagée entre « J’a-doooooo-re cet atelier et j’ai les chocottes de parler de choses si personnelles ! ».

En fait, je vais très vite me rendre compte que globalement, on a tous les mêmes peurs, les mêmes difficultés. On en revient à la base de tous nos emmerdements quotidiens : on est juste des humains qui avons un peu de mal à accepter nos limites.

Le sujet sur l’intimité et la sexualité ne fait pas exception : il est lui aussi touché par notre difficulté à nous accepter.

Il est quand même bon de rappeler que l’amour de soi, celui qui va nous sauver de notre souffrance se définit comme ça : s’accepter tel que l’on est à chaque instant.

Notez-le quelque part, c’est important : s’accepter tel que l’on est à chaque instant.

Et cette difficulté à s’accepter tel que l’on est à chaque instant est directement liée… aux blessures de l’âme !

Le coup de scalpel frappe une nouvelle fois : un coup ferme et franc ! Conséquence, de gros bobos qui nous rendent les choses un peu moins faciles sur le plan intime et sexuel. On a beau mettre du mercurochrome et des pansements, rien n’y fait. La blessure est là et elle a des conséquences sur notre approche de l’intimité et de la sexualité.

Si vous voulez savoir lesquelles, continuez à lire, les réponses n’arriveront que le deuxième jour de l’atelier.

Je fais un peu de teasing pour ceux d’entre vous qui pourraient être tentés d’arrêter ici la lecture de ce chapitre. Mauvaise idée ! Continuez, le meilleur reste à venir ! 

La formatrice me sort de mes réflexions avec moi-même en nous demandant de définir l’intimité.

Intimité qu’elle définira comme étant la capacité d’entrer en contact étroit avec quelqu’un et à se montrer tel que nous sommes sans avoir peur d’être jugé par l’autre. Que ce soit son partenaire, un ami (…).

Je trouve ça super l’intimité, mais sur la partie « sans avoir peur d’être jugé par l’autre », je mets un bémol. Je n’en suis quand même pas là !

N’oubliez pas que je vis avec un gang de copines collées aux basques H24. Alors même si j’arrive la plupart du temps à faire taire mes peurs, obligée d’admettre que les copines « peur d’être jugée » et « peur d’être abandonnée » font parfois surface dans mes moments d’intimité. Assez intrusif de leur part d’ailleurs…ce n’est pas comme si je leur envoyais une invitation…

… Je progresse, mais je ne suis pas encore connectée à 100% avec mon JE SUIS alors elles rôdent toujours dans les parages.

La formatrice qui sourit encore et toujours continue sur sa lancée. Et plus elle nous parle d’intimité, plus je suis contente de constater que je suis très intime avec mon compagnon. Et je vous dis ça sans Bob aux commandes : il dort encore !

Super top !

« Glin-glin-glin » !!! Maracas me regarde, un sourcil en accent circonflexe : « Alors ? ».

Alors oui, je dis « Merci ! » : c’est tellement bon d’avoir un compagnon avec qui on peut être intime.

La formatrice poursuit en nous disant que la 1ère intimité se fait avec soi-même : plus on se connaît et on se reconnaît, plus on peut vivre de l’intimité avec une autre personne.

Et moi je trouve qu’après 1 an d’ETC, je suis carrément plus intime avec moi-même, et avec mon compagnon.

« Glin-glin-glin ! »

 « Merci ! »    

Par contre, j’ai toujours un peu de mal à l’être avec mes amis. Me confier, ce n’est pas encore un truc très simple : je suis très sélective sur les personnes avec qui j’ai envie de me raconter. Mais c’est toujours mieux qu’à une certaine époque, alors Maracas m’encourage avec sa musique et je dis « Merci » pour les progrès que je fais chaque jour. 

La formatrice nous explique maintenant quels sont les principaux problèmes rencontrés dans un couple. Mes écoutilles s’ouvrent en grand ! Parce que même si j’ai une belle vie de couple, il y a quand même des moments un peu tendus : deux humains qui ne s’acceptent pas totalement, ça donne quoi à votre avis ?

Ça donne parfois quelques frictions.

Bob n’est pas là pour me faire croire que je vis dans le monde des bisounours avec mon compagnon. Alors des problèmes, il y en a. Forcément.

La formatrice cite les 6 principaux problèmes rencontrés dans un couple. Je vais vous en donner généreusement 1 : « le manque de connaissance des principes masculins et féminins ».

Je vous parle de celui-ci parce qu’il m’a l’air de prendre pas mal de place dans nos galères relationnelles. Entendez par là : relations intimes et sexuelles.

Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas ces principes, sachez déjà qu’ils n’ont rien à voir avec les sexes féminin et masculin. Le principe féminin/masculin, c’est la réunification de l’âme et de l’esprit qui mène à la fusion : en clair, ça revient à dire que les êtres humains que nous sommes s’acceptent dans tous les aspects de leur JE SUIS.

Moi, la fusion, je n’y suis pas encore. Et a priori, vous non plus. Parce que le jour où il y a fusion, Bob vole éclat et vos egos aussi…et on aura plus besoin de venir voir dans le monde matériel ce qu’il s’y passe : on ne s’incarnera plus quoi.

Détendez-vous, la non réincarnation, ce n’est pas pour de suite. On a le temps de la voir arriver. 

Le temps des exercices est de retour et voilà ce que nous devons maintenant faire : estimer nos principes féminin et masculin à travers une liste de choses que nous faisons, ou ne faisons pas.

Et verdict de cet exercice ?

Mes principes sont équilibrés !!

Ce n’est pas génial ça ? Je m’applaudis et m’auto congratule !

Mais avant de laisser Maracas me jouer son « Glin-glin-glin », je laisse un doute s’infiltrer en moi. Si mes principes sont équilibrés, pourquoi il y a parfois des tensions entre mon compagnon et moi. C’est peut-être les principes de mon compagnon qui sont déséquilibrés ? Ou peut-être est-ce lié à un des 5 autres problèmes que peut rencontrer le couple que je ne vous ai pas cité… ?

Je me promets de creuser le sujet. 

Nous continuons avec un 2ème exercice : 2ème exercice qui, cette fois, vient clairement contredire le 1er.

Grrrrrr….. Visiblement, Bob a été assez actif dans les réponses que j’ai données lors du 1er exercice : je n’avais pas remarqué que le bonhomme avait levé le nez de son oreiller.

Il semble finalement que mon principe masculin soit plus développé que mon principe féminin. 

Même beaucoup plus développé dira le 3ème exercice.

Maracas remballe sa sérénade. Pas de « Merci» cette fois. 

Je profite de ce que Bob s’est enfin rendormi pour vous dire que, oui, après réflexion, mon principe masculin est très présent : ça ne fait clairement pas WOW ça. Depuis quelques mois, je constate que je suis passée en mode structurée, aucune place à l’intuition ni à la créativité. J’analyse, je réfléchis, je m’attache aux détails. J’ai besoin d’ordre. Je recherche l’utile plus que la beauté. De l’efficace et du concret ! Voilà comment je fonctionne en ce moment.

Si vous suivez le blogue, vous comprendrez l’ironie de ce constat : je suis en pleine phase d’écriture, donc de créativité ! Tu m’étonnes que ce blogue me donne du fils à retorde ! J’ai dit à mon principe féminin qui est mon principe créatif : « Chut ! Tais-toi ! ». Je ne lui donne pas le droit de s’exprimer : je le refoule complètement.

Je dois avoir une affection particulière pour les difficultés. J’ai une capacité disproportionnée à me mettre des bâtons dans les roues.

En plus, pour ceux d’entre vous qui s’intéressent aux planètes, je suis balance. Balance ascendant balance. Alors, autant vous dire que moi, normalement, j’aime les choses équilibrées !!

Je rumine cette histoire de principes et me demande comment je vais faire pour rééquilibrer tout ça quand la formatrice parle d’un nouvel exercice. Exercice sur le sujet de la sexualité. Exercice pour lequel elle garde les consignes relativement floues.

Une première chez ETC où tout est d’habitude très carré et très clair. Une première qui ne me plait que très moyen : dans les quelques consignes qu’elle nous donne, il est dit que l’on peut choisir d’arrêter l’exercice en cours s’il nous met trop mal à l’aise.

On s’apprête à faire quoi au juste ?

Les copines se réunissent en comité d’urgence et échafaudent tous les plans possibles. Pas de méditation pour se détendre avant l’exercice, juste cette option : barrez-vous en courant si c’est trop dur pour vous.

Si je partais en courant avant de commencer l’exercice ? Ça m’éviterait une montée d’émotions, non ?

Bob et les copines sont là, à m’observer, sur le qui-vive. Prêts à agir en fonction de ma décision.

Je décide de rester.

Les copines mettent leur tenue de combat. Bob, bien réveillé, s’échauffe la voix, prêt à me hurler dieu sait quoi dans les tympans.

Je respire un grand coup, et je me connecte à la salle à laquelle m’a affiliée l’organisateur.

3 paires d’yeux face à moi.

Rien que ça.

Deux garçons. Une fille. Avec moi, ça fait deux garçons, deux filles. Voilà enfin un truc qui est équilibré !

Mais l’équilibre des sexes ne me rassure pas.

J’observe les 3 pin’s et je trouve qu’ils ont l’air sympa, leur tête me plait. Et ça, ça me rassure un peu. Un tout petit peu.

Les copines baissent légèrement leur bouclier, Bob arrête ses vocalises.

Après les « bonjours » d’usage (on est civilisés), on découvre tous ensemble les consignes de l’exercice. Claires, les consignes cette fois.

Suspens…

Suspens…

Je respire. Je respire un graaand coup.

Je dis souvent qu’on est à poil dans ces ateliers, mais j’ai un peu sous-estimé ce qui m’attendait maintenant.

Sans vous dévoiler les consignes de l’exercice (je vous laisse l’option « Barrez-vous en courant » active sinon ce n’est pas drôle), je vais juste vous dire que je me retrouve face à 3 paires d’yeux pour parler masturbation, rapports, 1 ère fois, et libido.

Intime j’ai dit ! Tu en veux toi de l’expérience ? Cette fois, c’est sûr, on est à poil, à poil !  Pas un fil de string qui dépasse !

Je peux aussi vous dire que je n’ai pas pris l’option « barrez-vous en courant » parce que contre toute attente, j’ai adoré ce moment. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme groupe pour parler de trucs aussi intimes. Je me sens à l’aise très vite, j’ai l’impression de les connaître depuis toujours alors je me raconte. Et ils se racontent. Et nous voilà tous les 4 à parler de ce qui se passe sous notre couette sans pudeur, sans gêne. Il manque plus qu’une bière fraîche et on est bon, un vrai apéro entre amis !

Amis que j’ai surnommés Monkey, Pop et Tigrou.

Ces 3 -là, je ne suis pas prête de les oublier parce que cet atelier en particulier ; ces partages en particulier ; avec ces personnes en particulier ont réveillé beaucoup de choses en moi.

Je n’ai jamais vécu un échange comme celui-là avec ETC. Je me sens sonnée et heureuse de ce moment. Je voudrais mieux l’expliquer, mais comment expliquer l’inexplicable ? Ce moment se vit. Et si vous le vivez, je vous souhaite de tomber avec des pin’s avec qui vous ressentirez ces mêmes vibrations, cette même simplicité, cette puissance dans l’échange : ce même droit à être soi, entièrement.

Et je n’oublie pas de dire « Merci ! ». Maracas me donne quelques coups de « Glin-glin-glin » pour fêter ça. 

La journée se termine sur cette jolie note, et ce soir, je pars me balader avec un nouveau truc en moi : une énergie que je ne connais pas. J’ai l’impression que mon corps entier étincelle, irradie.

Je suis heureuse de ce que j’ai découvert aujourd’hui, des rencontres que j’ai faites. Et je suis particulièrement heureuse d’une chose : mon couple. Je le résume en 2 mots : amour et respect. Et de ça naît la confiance, la communication, le partage et tout ce qui fait que j’ai une belle intimité avec mon compagnon.

J’ai l’impression d’avoir le St Graal entre les mains !

Et si moi j’irradie de Lumière, Bob, lui fait une de ces têtes ! La tête du mec qui vient de se rendre compte qu’il n’a pas géré comme il aurait voulu aujourd’hui !

Aujourd’hui, c’est moi qui l’ai mis KO !

Et pour ça, je dis « Merci » !

« Glin-glin-glin » ! 

Le lendemain matin, c’est toujours plein d’entrain que je me connecte pour suivre la suite de l’atelier. Parce qu’aujourd’hui, on va faire le lien entre nos relations intimes et sexuelles et nos blessures de l’âme.

Eh oui, pas de bol, il y a un lien…

Je ne dis pas « Merci » cette fois ! Ça saoule cette histoire de blessures ! Même sur le sujet de la sexualité, il faut qu’elles tapent l’incruste. Les blessures ne nous laissent aucun répit.

Alors voilà, comme on est tous blessés, on ne va pas faire les malins : nos vies sexuelles à tous sont largement pimentées par les moments où nos blessures nous dictent notre conduite. Je dis bien « à tous » pour dédramatiser la chose : n’est pas encore né celui qui aura une vie sexuelle épanouie à 100% alors pas la peine de vous raconter des histoires. Faites taire vos egos.

On est humains.

On est blessés. 

On travaille dur pour s’accepter dans nos blessures alors autant aller au bout de la démarche : nos blessures s’immiscent sous nos couettes, sans invitation. Et leur présence non désirée fait que l’on a tous, parfois, des difficultés avec notre sexualité. Dire le contraire serait se leurrer : on est tous blessés donc on a tous une approche de la sexualité liée à nos blessures.

Et les blessures parlons-en.

En clair, mais en accéléré, quand nos blessures sont mal gérées, on tombe dans nos masques. Et là c’est le début des problèmes sous nos couettes : les fuyants se coupent de leur sexualité ; les dépendants sont très demandeurs ; les masochistes se retiennent ; les contrôlants cherchent la passion ; les rigides font les choses par devoir.

Et comme on est tous un peu de tout ça, on fait tous un peu tout ça. Bon, sauf les masos, qui eux, vraiment, aiment jouer à la surenchère : toujours plus de problèmes.

Quand je dis « tous », ça m’inclut évidemment. Ça m’embête bien assez de le reconnaître. J’aimerais assez vous dire que ma vie sexuelle est parfaite à tout point de vue ; que je plane en continu dans une haute zone de plaisir et d’extase ; que je suis en dessus de vous, pauvres humains, pauvres petites choses blessées, mais non. Je suis moi aussi une petite chose blessée, donc je me range dans le rang des humains. Il m’arrive de porter un masque et de redescendre fissa de la zone d’extase pour revenir dans la zone humaine.

Et quand on est dans la zone humaine et qu’on porte tous joyeusement un masque, eh bien, on met aussi un beau déguisement : de dominant, de dominé ou de fusionnel, mais on se déguise. Parure complète, comme au carnaval de Venise. On se met sur notre 31 pour s’illusionner ! Nous les humains, on se fait jolis pour s’adonner à des relations de pouvoir et de passion qui nous éloignent lentement mais surement d’une vraie relation d’amour.

Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Nous les humains, on est souffrants, on est blessés… mais on n’est aussi pas toujours très futés. On pourrait choisir l’amour, le vrai, le beau, mais non, on joue les fines bouches, alors on choisit l’amour-passion, l’amour pouvoir : « l’amour emmerde ».

Et on en est réduit à cet « amour emmerde » entre autres parce qu’on est blessé, mais en fait, il y a plein d’autres raisons que vous découvrirez quand vous ferez l’atelier. Je peux quand même vous en donner une : on est réduit à ça parce qu’on n’a pas bien compris la définition de certains mots, notamment celles d’aimer, plaire et désirer.

On a tendance à confondre ce qu’il ne faudrait justement pas confondre !! C’est mieux de ne pas confondre « être désiré » et « être aimé » ; « être aimé » et « plaire »…parce que si on se trompe de définition, on pourrait être déçu, frustré et se sentir mal aimé. On pourrait ne pas être totalement épanoui intimement et sexuellement.

Je vais vous laisser réfléchir à ce que ces mots veulent dire pour vous et pour vous aider, je vous offre un refrain à apprendre par cœur. Maracas nous donne le tempo ! 

On peut plaire sans aimer

On peut désirer sans aimer

On peut aimer sans désirer

On peut aimer, plaire et désirer

On a le droit de faire tout ça !

L’atelier se poursuit. D’autres notions en lien avec l’intimité et la sexualité sont abordées, notamment celle du complexe d’Œdipe. Vaste sujet Œdipe. Sujet que je vous laisse découvrir par vous-même : je ne peux pas tout vous dire ! 

Pour clôturer l’atelier, la formatrice nous propose de nous mettre en petits groupes et d’aller partager ce que l’on a retenu de l’atelier. Me concernant, cet atelier se termine avec une belle surprise : mon groupe de fin est composé, entre autres, de Monkey et Pop. Un joli signe qui me rend joyeuse et heureuse. Et en toute intimité, je leur partage que de ces 2 jours, je retiens que mes blessures impactent (AUSSI !) ma vie sexuelle ; que j’ai besoin de rééquilibrer mes principes féminin et masculin et que j’ai une belle vie intime avec mon compagnon. 

Glin-glin-glin !!!

« Merci la Vie ! ».

Cliquez ici pour lire la suite : 27 - Les aimants

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