Savez-vous bien communiquer?
On entend souvent dire que les hommes ne savent pas comment communiquer ou ne le font pas assez. Selon moi, il s’agit d’une fausse croyance. Les femmes parlent davantage que les hommes, mais ne communiquent pas nécessairement mieux.
Avec l’influence de l’ère du Verseau, il est d’une très grande importance de développer cette aptitude. La communication fait partie des plus grands besoins des enfants nouveaux – dont plusieurs sont maintenant adultes. Il est donc plus que jamais nécessaire de modifier notre façon de communiquer. La bonne communication peut s’apprendre et se développer comme toute autre aptitude. Évidemment, cela ne peut se faire qu’à travers la pratique.
Le premier obstacle à une bonne communication est le manque d’écoute.
À l’école Écoute Ton Corps, nous enseignons cinq formes d’écoute. J’ai créé cette synthèse afin de vous aider à développer de la compassion pour l’autre, à ressentir davantage ce que l’autre vit et veut et ce genre de communication permet de répondre aux besoins des deux personnes.
Si vous tentez de changer quelqu’un en l’accusant de ne pas communiquer, de parler très peu de soi, de sembler indifférent, il est certain que rien ne changera. C’est comme une personne qui veut récolter des carottes dans son potager, mais n'en sème pas. En vous rappelant que vous ne pouvez récolter que ce vous semez, vous récolterez ainsi une bonne écoute de la part des autres et par conséquent une meilleure communication, si vous pratiquez une bonne écoute.
Vouloir changer une autre personne est contre les lois naturelles de l’amour véritable et n’apporte jamais de résultats. En pratiquant les cinq formes de communication qui suivent, vous allez découvrir combien d’énergie vous dépensiez auparavant dans votre façon de communiquer.
Voici les cinq formes d’écoute. Les exemples cités s’adressent aux couples :
- Quand l’autre fait une demande véritable, c’est-à-dire claire et précise, on répond seulement à sa demande. Ex. : À quelle heure devons-nous partir demain matin?
- Quand l’autre fait un partage sur ce qu’il vit, il n’est pas nécessaire de dire / d’ajouter quelque chose. On peut seulement accueillir son partage par un signe de tête ou quelques mots. Ex. : Ah ce que j’ai eu une bonne journée aujourd’hui au bureau!
- Quand l’autre fait un partage avec une demande d’aide cachée, il s’agit de vérifier ce qu’il veut savoir ou pourquoi il nous dit cela.
Ex. : Je me demande si j'ai le goût d’aller dans le sud pour nos vacances cet été. Il est important de TOUJOURS poser une ou plusieurs questions et non pas faire un commentaire ou répondre en croyant avoir deviné ce qu’il veut. Un simple partage peut cacher plusieurs demandes cachées. - Quand l’autre fait une demande d’aide véritable, on doit décider si on peut ou si on veut accéder à sa demande et si ce n’est pas au-delà de nos limites. Ce n’est pas parce qu’une personne nous fait une demande qu’on est obligé de dire oui.
Ex : Ce soir je suis très fatigué, est-ce que tu peux t’occuper des enfants et voir à ce qu’il n’y ait pas de bruit dans la maison? - Quand une autre personne met en doute ce que nous venons de dire, il peut être difficile de communiquer calmement. Si l’ego prend le dessus, nous tombons dans le piège d’essayer de convaincre l’autre pour qu’il ne doute plus. ÇA NE FONCTIONNE PAS! Ex. : Tu dis que tu es certaine que nous pouvons nous permettre de faire une croisière de trois semaines. C’est impossible, je ne comprends pas comment tu peux affirmer cela.
Le moyen par excellence est de revenir avec une question sur ce qui lui fait dire cela.
N’oubliez pas que la communication peut aussi se faire par un regard, un toucher, un geste. Si vous avez l’impression que cette communication muette demande une réponse, n’oubliez pas de poser une question.
Avec l’énergie de l’ère du Verseau, ces formes de communication sont très appréciées. En l’expérimentant avec les enfants, vous pourrez voir les effets extraordinaires encore plus rapidement. Ils vont avoir plus envie de vous parler, de partager avec vous, car ils se sentiront respectés dans ce qu’ils sont, dans ce qu’ils vivent et non obligés d’adhérer à vos croyances et votre façon de vivre. En effet, avec les questions, nous sentons l’intérêt de l’autre personne à notre égard et non que celle-ci veut ramener la conversation à elle, à ce qu’elle désire pour elle ou à ses croyances.
Vous allez devoir l’expérimenter pour découvrir à quel point cette habitude de poser des questions aide à avoir de meilleures relations.
Bonne écoute!
Avec amour,
Lise Bourbeau
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